Les perspectives de promouvoir l’investissement en Algérie, la nouvelle loi sur l’investissement et les opportunités qu’elle ouvre pour les industriels et porteurs de projets nationaux et étrangers, ont été évoquées, le 09 novembre 2022, à Alger, lors de la deuxième Conférence sur l’investissement en Algérie.
L’ouverture des travaux de cette rencontre s’est déroulée en présence des ministres de l’Industrie M. Ahmed Zeghdar, de la Poste et des télécommunications, M. Karim Bibi Triki, et celui du Tourisme et de l’artisanat, M. Yacine Hammadi.
Intervenant à cette occasion, le Ministre de l’Industrie a souligné que la démarche des pouvoirs publics en termes d’amélioration du climat des affaires s’articule autour du renforcement de la base industrielle nationale par la protection du produit local et la consolidation du tissu de P.M.E. Il s’agit aussi, a-t-il noté, de moderniser et réorganiser les institutions relevant du secteur de l’industrie, notamment celles opérant dans le domaine de la qualité, l’accréditation, la normalisation et la propriété industrielle.
Evoquant la nouvelle Loi sur l’investissement et ses textes d’application, entrés en vigueur en Septembre dernier, M. Zeghdar a assuré qu’elle est à même de donner « un nouvel élan » à l’acte d’investir et au climat des affaires, favorise les secteurs ayant une grande valeur ajoutée et renforce la compétitivité de l’économie nationale.
S’agissant du foncier industriel, le Ministre a indiqué que les pouvoirs publics s’attèlent actuellement à l’adaptation du dispositif régissant l’investissement annonçant, dans ce sillage, la création prochaine « d’organismes publics nationaux chargés du foncier destiné à l’investissement » parallèlement à l’opération, en cours, pour assainir le foncier et récupérer celui attribué mais non exploité.
De son côté, M. Ahmed Berrichi, Directeur du guichet unique, des grands projets et des investissements étrangers à l’Agence algérienne de Promotion de l’Investissement (A.A.P.I.), a relevé que la Loi sur l’investissement consacre une rupture avec certaines mesures qui étaient très contraignantes à l’acte d’investir, dont la règle dite 49/51%, mais qui a été abrogée sauf pour les projets stratégiques en partenariat international, comme les hydrocarbures, l’extraction minière, les ressources naturelles et l’industrie pharmaceutique. Cette Loi introduit la transparence à travers une plateforme informatique pour le traitement des dossiers d’investissement, mais aussi l’automatisation de l’octroi d’avantages aux porteurs de projets, suivant une grille d’évaluation, a expliqué ce responsable.
Selon M. Berrichi, la Grande zone arabe de libre échange (Gzale), la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf) et l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne sont autant d’opportunités pour l’économie nationale et pour les investisseurs en particulier, afin qu’ils renforcent leur présence sur ces marchés, soulignant que les autorités en charge de l’investissement font « un travail de communication » en Algérie et à l’international, autour des opportunités d’investissement qu’offre l’économie algérienne.
Outre les travaux en plénière, cette conférence se tient aussi en ateliers axés sur le climat des affaires en Algérie, les investissements directs étrangers, l’industrie comme levier de développement économique et les opportunités de développement de l’investissement dans les secteurs technologiques et l’innovation.