Le Premier Ministre, M. Aïmene Benaderrahmane, a présidé le 11 octobre 2022, à Alger, la cérémonie d’ouverture du Forum d’affaires Algérie-U.E. sur l’énergie.
Cette deuxième édition du Forum a réuni plusieurs ministres, dont le Ministre de l’Energie et des mines, M. Mohamed Arkab, la Commissaire européenne à l’Energie, Mme Kadri Simson, le Président du Conseil National Economique, Social et Environnemental, en plus de parlementaires, des représentants des ambassades des pays de l’U.E. en Algérie, de cadres de ministères, entreprises et institutions nationales, ainsi que des associations industrielles et organisations patronales.
Avec pour objectif de promouvoir les investissements et les partenariats industriels entre les entreprises algériennes et européennes dans le secteur de l’énergie et d’engager des partenariats mutuellement bénéfiques, à la lumière de la situation énergétique actuelle, le programme de cette rencontre comprenait des panels de haut niveau sur le gaz naturel, les énergies nouvelles et renouvelables, l’efficacité énergétique ainsi que l’hydrogène.
Des rencontres B2B et une exposition ont été organisées en marge du forum pour permette aux participants de discuter des opportunités de partenariat et d’investissement entre l’Algérie et l’U.E..
A cette occasion, le Premier Ministre, M. Aïmene Benabderrahmane a mis en avant, la nécessité d’esquisser des perspectives « prometteuses » au partenariat énergétique Algérie-Union européenne à la faveur d’une démarche « collective » et d’une « approche inclusive », invitant les partenaires européens à participer au financement des projets énergétiques en Algérie, indiquant que le secteur de l’Energie a fixé « un programme d’action d’urgence », supervisé et pris en charge par Sonatrach devant permettre à la compagnie nationale « d’augmenter, à court terme, sa production de gaz naturel ».
Dans ce contexte, le Premier Ministre a rappelé « les grandes potentialités » du pays en réserves de pétrole et de gaz et qui demeurent plus ou moins pas explorées, ce qui place l’intensification des efforts d’exploration « au cœur de notre stratégie », en vue de répondre aux besoins croissants du marché local, mais aussi « consolider notre place en tant qu’acteur actif et fiable sur les marchés régionaux et internationaux ».
L’Algérie est le plus grand producteur de gaz naturel en Afrique, et le troisième fournisseur de l’Europe qui est, à son tour, le marché le plus important pour le gaz algérien, ce qui explique, « les relations étroites et le dialogue permanent entre l’Algérie et l’U.E. » visant à renforcer la sécurité énergétique et promouvoir les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
L’Algérie est l’un des partenaires « les plus fiables » pour l’Union européenne dans le domaine de l’énergie et il est « naturel » de se tourner vers elle au moment où les marchés de l’énergie européens font face à des turbulences, a indiqué, pour sa part, la Commissaire européenne à l’Energie, Mme Kadri Simson.
Dans cette optique, l’U.E. et l’Algérie peuvent conjointement renforcer de manière durable leur coopération énergétique, le volet du gaz étant « le maillon central » du partenariat énergétique entre les deux parties, a souligné Mme Simson, soulignant que le marché européen est « encore dépendant à 90% des importations de gaz », la responsable européenne s’est réjouie du fait que l’Algérie investit dans de nouvelles explorations gazières et de nouveaux projets de production.
Elle a, également, évoqué la possibilité d’aider à augmenter le volume de gaz algérien disponible pour l’exportation en « récupérant le gaz perdu lors du torchage, de l’évent ou des fuites de méthane ». De plus, la nouvelle coopération énergétique Algérie-U.E. signifie « un travail allant au-delà du gaz », selon Mme Simson, citant la potentielle coopération dans les énergies renouvelables et l’hydrogène. Rappelant que l’Algérie détient « l’un des plus grands potentiels d’énergie solaire au monde », Mme Simson a indiqué que « l’U.E. est prête à aider l’Algérie à libérer pleinement ce potentiel ». « Notre objectif est de créer des liens concrets, des relations d’affaires durables, de favoriser la confiance et d’aider à définir ce que tous les acteurs et parties prenantes peuvent faire pour renforcer le lien entre les entreprises algériennes et européennes du secteur de l’énergie », a-t-elle conclu.