Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a plaidé, jeudi 21 octobre depuis Tripoli, pour un soutien au processus politique à l’approche des élections générales en Libye, prévues pour le 24 décembre 2021, tout en réitérant la position « claire et constante » de l’Algérie à l’égard de la crise dans ce pays, et qui consiste à « préserver la souveraineté et l’unité territoriale de la Libye » et à trouver un règlement inter-libyen à la crise.
Dans son intervention lors des travaux de la Conférence « Initiative pour la stabilité en Libye » ouverts jeudi à tripoli, M. Lamamra a ainsi appelé toutes les parties concernées à soutenir les efforts consentis par le pouvoir exécutif actuel et à se démarquer de toutes les tentatives visant la désunion des libyens ou l’entrave du processus politique et l’activité du gouvernement dans toutes les régions du pays.
Il a dans ce cadre adressé un message à la communauté internationale en l’exhortant à prêter main forte à la réalisation des consensus nécessaires en vue d’un règlement adéquat de certaines questions juridiques et techniques pendantes, notamment la base constitutionnelle des élections et le parachèvement des processus de l’unification des institutions et de la réconciliation nationale libyenne.
Il s’agit là, poursuit M. Lamamra, « du rôle privilégié » de l’initiative de soutien à la stabilité en Libye considérée comme « une étape positive pour que les frères libyens reprennent les choses en main conformément à une approche basée essentiellement sur les principes de l’appropriation nationale, du partenariat efficace et de la responsabilité commune », a-t-il soutenu.
M. Lamamra a réaffirmé le soutien de l’Algérie à cette initiative et sa disponibilité permanente à « aider les frères libyens à atteindre les objectifs escomptés », tout en poursuivant « cet effort collectif pour mobiliser le soutien nécessaire en leur faveur en vue d’édifier un Etat libyen uni, sécurisé, stabilisé et démocratique ».
Il a à ce propos insisté sur la nécessité de « parachever le processus militaire et sécuritaire, en s’engageant à interdire les armes et à procéder au retrait des forces, des mercenaires et des combattants étrangers de la Libye », à travers la concertation avec les partenaires internationaux concernés et l’implication des pays du voisinage libyen dans les discussions et les processus lancés à l’issue des conclusions de la réunion ministérielle des pays voisins de la Libye tenue à Alger les 30 et 31 août 2021.
A cette occasion, M. Lamamra a salué l’accord auquel est parvenu le Comité militaire conjoint (5+5) lors de sa réunion tenue le 8 octobre à Genève, portant élaboration d’un plan d’action global pour le retrait des mercenaires, des combattants et des forces étrangères de Libye, et ce en application des clauses de l’accord de Cessez-le-feu, des résolutions afférentes du Conseil de sécurité et des conclusions de la Conférence de Berlin.