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Allocution du Ministre des Affaires étrangères à l’occasion du débat général de la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies

Lors de son intervention, à l’occasion du débat général de la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, le Ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra a souligné que « l’Algérie célèbre cette année le soixantième anniversaire du recouvrement de son indépendance nationale et poursuit résolument le processus d’édification d’une Algérie nouvelle, elle réaffirme sa détermination dans la poursuite de ses efforts pour réactiver    le rôle de l’action multilatérale dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et la réalisation d’un développement global, juste et durable ». « L’Algérie, qui compte sur le soutien des Etats Membres lors des élections prévues au mois de Juin prochain (qualité de membre au Conseil de sécurité), restera fidèle aux principes et objectifs de la Charte des Nations-Unies, afin de donner une plus grande efficacité aux efforts internationaux, visant à prévenir et à résoudre les conflits par des moyens pacifiques et à soutenir le rôle des organisations régionales », ajoute le Ministre.

« Dans le cadre de tous ces développements et consciente de l’ampleur des défis sans précédent qui se posent au niveau international et régional, l’Algérie a présenté sa candidature au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité, une candidature entérinée par l’Union africaine, la Ligue des Etats arabes et l’Organisation de la coopération islamique », poursuit M. Lamamra.

Le Ministre a soutenu que « notre session se tient dans un contexte marquée par une montée des tensions qui laisse présager des répercussions dangereuses sur le système des relations internationales, au vu, notamment, du retour du phénomène de polarisation, comme c’est le cas avec la crise en Ukraine et ses répercussions négatives, susceptibles d’accroître l’ampleur des défis existentiels auxquels font face les peuples du monde ». « La communauté internationale se trouve, aujourd’hui, à un moment critique, elle est ainsi appelée à prendre des décisions audacieuses pour préserver sa sécurité collective et se projeter dans un avenir prometteur pour l’humanité », a-t-il dit.

Par ailleurs, l’Algérie appelle à « éviter les erreurs du passé et les conséquences qui en ont résulté, et à unir nos efforts pour réussir les processus de réforme et aboutir à une gouvernance globale fondée sur l’équité, l’égalité dans la souveraineté, les intérêts mutuels et une coopération constructive », a poursuivi le Chef de la diplomatie algérienne.

L’Algérie s’apprête à accueillir le Sommet de la Ligue des Etats arabes le 1er et 02 novembre prochain et « aspire à faire de cet événement une étape déterminante dans l’action arabe commune, afin d’assurer une contribution effective du monde arabe à relever les défis actuels sur les scènes régionale et internationale », a affirmé M. Lamamra.

Dans ce contexte, et en préparation de cette importante échéance, « l’Algérie poursuit ses efforts visant à renforcer l’unité nationale entre les frères palestiniens à la lumière de l’initiative de réconciliation lancée par le Président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune », a-t-il dit, réaffirmant que « la résolution de la question palestinienne demeure la clef de voûte pour le rétablissement de la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient, en consacrant le droit du peuple palestinien frère à établir son Etat indépendant dans le cadre des frontières du 4 juin 1967, avec Al-Qods comme capitale ».

L’Algérie a réitéré, par la voix de son Ministre, « son soutien au droit du peuple sahraoui frère de mettre fin à l’occupation de ses terres et d’exercer son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance », appelant les Nations-Unies à « redoubler les efforts, afin de permettre aux deux parties au conflit, les deux Etats membres de l’Union Africaine, le Royaume du Maroc et la République Arabe Sahraouie Démocratique, à reprendre le processus des négociations directes en vue de parvenir à une solution politique acceptable aux deux parties dans le cadre de la légalité internationale ».

Sur le dossier libyen, l’Algérie souligne, une fois de plus, qu’il est « inévitable de s’attaquer en priorité au cœur de la crise, en mettant fin à l’ingérence étrangère sous ses diverses formes dans les affaires de ce pays frère et en accompagnant les parties libyennes vers la formulation du consensus nécessaire pour avancer vers la réalisation des objectifs de la réconciliation nationale et l’organisation d’élections libres et régulières, qui répondent aux aspirations du peuple libyen à construire un Etat démocratique et moderne ».

Quant au Mali, l’Algérie, en tant que chef de file de la médiation internationale et présidente du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, appelle la communauté internationale à « soutenir les parties maliennes dans le but d’accélérer le rythme de concrétisation de leurs engagements en vertu de l’accord, notamment à la lumière de la délicate phase de transition que traverse ce pays frère ».

Au niveau régional, M. Lamamra a évoqué les situations de fragilité dans la région du Sahel et du Sahara résultant des défis posés par la propagation des menaces terroristes et des crimes transfrontaliers, dans un contexte d’expansion du phénomène d’instabilité institutionnelle et d’aggravation des problèmes de développement en plus des effets du changement climatique.

Devant l’Assemblée générale, il a insisté sur la nécessité de « sortir de la logique de gestion de crise par la communauté internationale pour se concentrer davantage sur la recherche de solutions », le Ministre des Affaires étrangères a mis en avant la détermination de l’Algérie à « intensifier ses efforts à la hauteur des défis posés par la menace terroriste aux peuples de la région et à œuvrer, également, avec ses frères dans les pays voisins à encourager les facteurs d’intégration économique et de développement intégré, dans un espace qui permet de réaliser la prospérité commune, d’atteindre les objectifs de développement durable et de renforcer les piliers de la paix et de la sécurité dans la région ».

Enfin, le Ministre a tenu à souligner que l’Algérie « cherche toujours à être une partie active dans le projet d’intégration et de prospérité du continent africain et à s’approprier les éléments de son indépendance politique et économique, en se débarrassant des conséquences des interventions extérieures, et en s’orientant vers la cristallisation de solutions africaines aux problèmes africains ».

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