Les travaux de la 4ème réunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l’Algérie et l’Union européenne se sont tenus, le 10 octobre 2022, à Alger, sous la co-présidence du Ministre de l’Energie et des Mines, M. Mohamed Arkab, et la Commissaire européenne à l’énergie, Mme Kadri Simson.
Cette réunion s’inscrit dans le cadre des mécanismes de dialogue instaurés par le partenariat stratégique entre l’Algérie et l’U.E. dans le domaine de l’énergie, un partenariat qui couvre l’ensemble des sujets d’intérêt commun, à savoir le développement des investissements dans l’exploration et la production des hydrocarbures, les perspectives du développement de l’industrie gazière, le développement de l’hydrogène, de l’électricité ainsi que la coopération dans le domaine des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Cette rencontre a permis aux deux parties de passer en revue les progrès réalisés dans le domaine de la coopération énergétique et ses perspectives, depuis le lancement du partenariat stratégique, issu de la dernière réunion tenue, à Alger, le 20 novembre 2018, renouvelant leur volonté commune de renforcer les relations de partenariat dans le domaine énergétique.
Dans une déclaration à la presse, le Ministre de l’Energie et des Mines, M. Mohamed Arkab a affirmé que « les deux parties ont renouvelé leur volonté commune de renforcer les relations dans le domaine de l’énergie, à travers la poursuite des échanges et des concertations dans le cadre des groupes de travail d’experts, au sujet du gaz naturel et les perspectives de développement des infrastructures et de l’électricité, notamment le raccordement électrique, les énergies nouvelles et renouvelables et l’efficacité énergétique ».
M. Arkab a invité les entreprises des Etats membres de l’U.E. à « saisir toutes les opportunités » pour continuer à développer le partenariat avec l’Algérie, à travers des investissements basés sur le principe « gagnant-gagnant », rappelant dans ce cadre que les travaux du deuxième Forum entre l’Algérie et l’U.E. dans le domaine de l’énergie représente « un travail concret exécuté, témoignant de la dynamique de cette coopération ».
Durant cette réunion, les deux parties ont discuté des moyens de renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie, où il a été réaffirmé que « l’Algérie est un partenaire stratégique, sûr et crédible en matière d’approvisionnement en énergie », a indiqué M. Arkab.
Pour sa part, la Commissaire européenne à l’énergie, Mme Kadri Simson, a affirmé que l’Union européenne est prête « à consolider et à développer davantage un partenariat énergétique avec l’Algérie », assurant que l’Algérie reste « un fournisseur important et fiable », elle a indiqué que « les liens dans le secteur de l’énergie entre l’Algérie et l’U.E. et ses Etats membres sont historiques, forts et profonds ». « Nous voulons les consolider et développer davantage un partenariat énergétique qui soit mutuellement bénéfique aux peuples algérien et européens », a-t-elle souligné.
A ce propos, la Commissaire européenne a affirmé avoir proposé au Ministre de l’Energie trois domaines « très prometteurs » dans le secteur de l’énergie où l’Algérie et l’U.E. peuvent avoir une « coopération gagnant-gagnant » : Le premier domaine concerne le gaz, a-t-elle précisé tout en rappelant que « l’Algérie a longtemps été, et est toujours, un fournisseur important et fiable de gaz naturel pour l’U.E. ». Selon Mme Simson, l »‘U.E. et l’Algérie gagneront toutes les deux à augmenter les volumes de gaz algérien potentiellement disponibles à l’exportation vers l’Europe ». Cette augmentation pourrait être réalisée « en coopération avec des entreprises européennes, en exploitant de nouveaux champs gaziers » en Algérie, a-t-elle mentionné.
Une autre voie « prometteuse pour les deux pays pour augmenter les exportations de gaz, consiste à réduire davantage les émissions de méthane et le torchage, ce qui rendrait plus de gaz disponible pour le commerce », a-t-elle également soutenu. Dans ce sillage, Mme Simson a fait savoir qu’elle a proposé, lors de la réunion, « un projet concret de coopération au Ministre de l’Energie, M. Akrab ».
Tout en faisant état d’une « discussion excellente » avec M. Arkab, la Commissaire européenne a souligné, également, que le deuxième domaine d’intérêt commun est celui des énergies renouvelables. Dans cette optique, elle a fait observer que l’Algérie « dispose d’abondantes sources d’énergies renouvelables, solaires et éoliennes » qui lui permettent de « devenir un leader mondial dans la production de l’énergie propre, pour la consommation locale mais aussi pour l’exportation, y compris vers l’Europe ». A ce propos, elle a indiqué que les deux parties travaillent déjà ensemble sur le développement des énergies renouvelables avec le projet commun « Taka Nadhifa« . « L’U.E. est prête à faire beaucoup plus dans ce domaine et à mobiliser un financement européen important du Fonds européen pour le développement durable en coopération avec nos banques de développement comme la Banque européenne d’investissement et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement », a-t-elle fait savoir.
Le troisième domaine de coopération cité par Mme Simson est celui de l’hydrogène vert, affirmant qu' »un éventuel partenariat U.E.-Algérie sur l’hydrogène pourrait permettre de développer la production, la consommation et le commerce d’hydrogène renouvelable et de dérivés ». « Nous devons travailler ensemble pour créer les bonnes conditions pour attirer les investissements et promouvoir les partenariats des entreprises européennes et algériennes », a-t-elle plaidé par ailleurs, tout en se félicitant de la tenue de la deuxième édition du Forum d’affaires Algérie-U.E. sur l’énergie, les 11 et 12 octobre 2022, à Alger.